En France, il est possible de demander une mesure d'éloignement lorsqu'une situation familiale devient compliquée et que des risques existent concernant l'intégrité physique ou psychologique d'une personne. Comment fonctionne la mesure d'éloignement ? Quelles sont ses répercussions ? Évoquons le sujet à présent.
Une mesure d'éloignement, aussi connue sous le terme d'une injonction d'éloignement, est une mesure qui peut être définie comme une sanction prononcée par un juge pour protéger une personne d'une autre. Bizarrement, en France, il n'existe pas de textes de lois spécifiques dans le droit français et cette mesure résulte de la décision d'un juge qui se prononce en fonction de son appréciation.
Cependant, d'après la loi n° 2010-769, l'article 515-9 mentionne une injonction d'éloignement : « Lorsque les violences exercées au sein du couple ou par un ancien conjoint, un ancien partenaire lié par un pacte civil de solidarité, ou un ancien concubin, mettent en danger la personne qui en est victime, un ou plusieurs enfants, le juge aux affaires familiales peut délivrer en urgence à cette dernière une ordonnance de protection. »
De nombreuses situations peuvent conduire à demander une mesure d'éloignement. Généralement, les cas le plus souvent admis concernent les violences conjugales qui se passent entre couples mariés, pacsés ou en concubinage :
Par ailleurs, les mesures d'éloignement peuvent être demandées dans le cadre de situations de harcèlement. Différents harcèlements peuvent prendre forme comme :
Comme nous l'avons mentionné précédemment, l'obtention d'une injonction d'éloignement se fait selon l'appréciation d'un juge et selon que la situation de la victime exige une solution d'urgence. Il faut savoir que l'ordonnance d'éloignement se fait en parallèle d'un dépôt de plainte traité par le juge. S'il n'existe pas de procédure judiciaire pour plaintes, aucune injonction d'éloignement n'est recevable.
Quand la demande d'injonction d'éloignement concerne une plainte pour violences conjugales, celle-ci peut être déposée auprès du juge des affaires familiales ou auprès du procureur de la république. De plus, des preuves doivent être fournies justifiant les actes de violences (les récits de l'entourage peuvent servir de témoignages, des certificats médicaux ou encore des attestations des services sociaux). Sur la base de ces preuves, le juge des affaires familiales pourra prendre une décision et délivrer une ordonnance de protection pour la victime et ses proches (enfants et membres de la famille).
Après avoir pris connaissance des faits, le juge des affaires familiales est en mesure de prendre sa décision. Cependant, il est utile de savoir que dans les faits, la victime peut choisir entre diverses mesures d'éloignement :
L'auteur de violences dispose du droit d'adresser une requête en révocation de la mesure d'éloignement auprès du juge des affaires familiales. Il dispose de 20 jours après la notification de l'injonction d'éloignement pour effectuer la révocation. Néanmoins, durant cette période, il est tenu de respecter la procédure en cours sous peine de devoir rendre des comptes face à la justice pénale.
Même s'ils disposent d'un titre de séjour en règle, les troubles à l'ordre public peuvent conduire les autorités à obliger les étrangers à quitter le territoire et à les reconduire à la frontière. S'ils sont reconnus coupables de violences, les étrangers peuvent être extradés ou expulsés du territoire.
Certaines exceptions sont accordées pour ceux :